L’écriture dans le temps

La communication est quelque chose de particulier chez l’homme : avant qu’apparaisse la première forme d’alphabet, à l’époque du Paléolithique, on cherchait déjà à s’exprimer et se faire comprendre des autres par des moyens autres que la parole. Cette expression a commencé par prendre la forme d’idéogrammes, à ne pas confondre avec des pictogrammes. En effet, dans les grottes, les hommes traçaient directement sur les parois de pierre avec leurs outils et des colorants qu’ils avaient pu concocter. Les formes qui en découlaient exprimaient des idées, des concepts ou des procédés. À l’ère du Néolithique, ces dessins devinrent une première forme de signalisation, puisque les idéogrammes étaient maintenant destinés à la compréhension des autres et plus seulement son auteur.

Environ 3000 ans avant J.-C., l’écriture dite pictographique fait son apparition. Ce sont toujours des dessins, mais ils sont désormais additionnés pour raconter ou exprimer des messages ou des histoires plus complexes. Ce type d’écriture a continué d’évoluer  jusqu’à être associé à des sons. En effet, l’homme vint à essayer de mettre le son de ses paroles en image, pour ressembler à ce que l’on appelle aujourd’hui des rébus. En voici un exemple, en français :

 

Image associée
Mat, mie, fer : Mammifère

 

 

Ainsi, avec l’idée de de créer une image pour exprimer un son, on s’approchait de l’alphabet.

Plus tard, l’écriture cunéiforme émerge en Mésopotamie, peu de temps avant les hiéroglyphes en Égypte. Il s’agit beaucoup moins de dessins représentant des choses : ce sont des symboles créés uniquement pour illustrer des sons et former des mots. Il faut donc apprendre leur signification pour les comprendre, puisque ce n’est pas aussi instinctif qu’un dessin représentant quelque chose que l’on connait. En ce sens, l’écriture est devenue plus complexe, mais une fois maîtrisée, elle rend les choses beaucoup plus facile puisque tracer un symbole se fait plus rapidement qu’un dessin.

L’alphabet comme on le connait aujourd’hui est dérivé du premier alphabet complet, c’est-à-dire qui comportait des consonnes et des voyelles, et il nous vient des grecs. Il est lui-même inspiré de l’alphabet phénicien, qui lui ne possédait pas de voyelles et se lisait de gauche à droite ou de droite à gauche. C’est également là qu’est apparu le concept de majuscules et de minuscules. Le mot « alphabet » vient des deux premières lettres de l’alphabet grec, « alpha » (A) et « bêta » (B).

Aujourd’hui, nous utilisons en français un alphabet latin (ou romain), lui-même dérivé du grec. L’alphabet russe en est également un descendant. L’arabe, lui, s’est développé sur la base de l’alphabet phénicien. Le chinois, quant à lui, est une catégorie à part : même de nos jours, il n’est pas vraiment un alphabet. Ce sont toujours des caractères illustrant des éléments ou des sons, et la compréhension dépend de l’ordre et de l’orientation du texte. Il est constitué d’environ 5000 caractères utilisés couramment et est en place en Chine depuis 5000 ans. Chapeau à tous ceux qui les ont appris !

 

Sources:

https://fr.wikipedia.org/wiki/Id%C3%A9ogramme
https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9bus
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pal%C3%A9olithique
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cun%C3%A9iforme
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphabet_grec

Rédigé par Audrey L.

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